Poser des questions, c'est la marque des grands
Dernière mise à jour : 5 déc. 2018

Est-ce parce que l'on associe trop rapidement le pourquoi-comment à l'enfance, aux balbutiements, à l'ignorance du débutant ? Que parvenu à un certain degré de respectabilité, avec un bel intitulé de fonction et une position hiérarchique enviée, s'autoriser l'interrogation semble déplacé, dépassé ? Le questionnement n'a pas bonne réputation, particulièrement en situation de travail. Or poser des questions ne nous met pas en état de faiblesse. C'est bien au contraire le signe d'une force, celle des caractères réfléchis, pensants... visionnaires ! Et une arme absolue dans tous les projets.
Je constate souvent en entreprise que poser des questions est "mal vu". Comme si questionner était signe de faiblesse, l’aveu que l’on ne sait pas. Et ne pas savoir, une faute condamnable, exposant à l'opprobre, voire au rejet. Hocher la tête d’un air entendu autour d’une table de réunion, au cours d’une présentation, comme si tout ce qui s’y disait était déjà connu, admis et compris, ne souffrant aucune remarque, ni remise... en question (!) semble à l'inverse bien plus conseillé, glorifiant. On ne va d’ailleurs pas chercher à savoir si celui qui opine sait réellement, puisque là encore, poser la question serait du plus mauvais effet, voire vécu comme un affront !